Senior Consultant en Business Développement International

Il faudrait une Vision pour la France .


Il faudrait une Vision pour la France .Aujourd’hui en France, en Europe, et dans notre monde occidental, on note  un manque total de confiance, qui se concrétise par des taux d’intérêts très bas ou négatifs. D’énormes liquidités  ou crédits sont disponibles, et personne ne sait qu’en faire ? Certains ont aujourd’hui l’impression de prendre moins de risques en achetant de l’art ou des produits d’hyper luxe (des yachts, des montres),  moins de risques qu’en investissant dans des entreprises !

 

 Devons-nous en déduire, qu’investir dans le futur, c’est investir à perte ?

 Bien sûr , nous ne devons pas généraliser , on trouvera ici et là des start-ups qui réussissent très bien, ainsi que de nombreuses poches d’innovation, mais c’est assez souvent une goutte d’eau d’optimisme au milieu d’un océan de pessimisme envahissant qui s’étend chaque jour.

 Si on revient au thermomètre que sont les taux d’intérêts très bas ou  négatifs, ce qu’ils nous disent être très clair, c’est que les investisseurs n’ont aucune idée de ce qu’ils doivent faire de leur argent, qu’il n’y a donc rien à attendre du futur, un futur que beaucoup pensent pire que le présent !

Si on s’intéresse maintenant  à l’histoire économique, on notera que notre monde occidental n’a fonctionné que grâce à l’accélération de la croissance,(partage du gâteau). Si on regarde cette accélération de croissance depuis l’an mille , on observe un doublement du PIB mondial en 1000-1500 : 500 ans,1500-1700 : 200 ans,1700-1820 : 120 ans,1820-1870 : 50 ans,1870-1913 : 40 ans,1913-1950 : 40 ans,1950-1965 : 15 ans, 1998-2010 : 12 ans, on a donc tous  aujourd’hui un peu l’impression d’être arrivé au bout du chemin ?

La démocratie n’ayant fonctionné jusqu’à ce jour que grâce aux compromis du partage permanent du gâteau lié à la croissance, sans croissance il n’y aurait donc plus de compromis, pas  de conciliation des intérêts des uns et des autres, et on se retrouvera alors avec des idées populistes qui deviendront dominantes !

 Qui en payent aujourd’hui les conséquences ?

 On note en occident, une hausse des inégalités, et un déclassement parmi les classes moyennes , mais ce que l’on peut lire ici ou là,  n’est pas toujours le reflet de la réalité :

 Les riches ou rentiers, contrairement à ce qui s’écrit, sont les plus pénalisés par les faibles rendements ou les rendements négatifs, qui peuvent s’assimiler à une nouvelle  forme d’imposition !

 Les Classes moyennes inférieures ayant peu d’espoir de promotion dans une société en quasi-stagnation, voient elles  leurs possibilités de promotion inexistantes, l’ascenseur social, théorisé par Alain Madelin est bloqué à l’étage depuis 2008, qu’en sera t il pour leurs enfants ?

 Enfin les classes moyennes supérieures, en fait celles qui contribuent le plus, (seulement 46% des résidents payent l’impôt sur le revenu) expriment toutes aujourd’hui, un très démotivant ras le bol fiscal dangereux pour l’économie et le pays. De surcroit, ces Classes moyennes supérieures incitent de plus en plus leurs enfants à quitter le pays !

Et demain que faire ?

 Demain, nos démocraties et nos enfants auront besoin de progrès et de croissance, alors que notre environnement, (hors téléphonie et numérique qui nous empêchent de voir la réalité), notre environnement économique  est toujours celui des 19 et 20 e siècles !

 Nous manquons surtout  d’entrepreneurs qui aient envie de changer le monde, cela à cause en partie de la fiscalité et surtout à cause du manque d’appétit des investisseurs pour des projets offrants des rentabilités à moyen terme(mieux vaut laisser ses fonds à la banque avec un taux zéro ou négatif, qu’investir et prendre des risques, c’est fou non ? )

On croirait se retrouver en 1920 , période d’euphorie pour , en France  la  « houille blanche » , et  aux USA , la téléphonie sans fils, et leurs startups (Jeune pouce ayant une organisation pseudo « désinvolte » par rapport aux codes établi) . Start ups, on l’a oublié,  une constante de l’histoire des bourses de valeurs, constatée dés les années 1920 à Wall Street, lors de cette Radio Mania entourant les dizaines de startups profitant des progrès technologiques dans la Téléphonie sans fil,   prenant alors  le relais des spéculations constatées dès 1912 lors du Scandale Marconi

Et, pourtant, il y a des secteurs prometteurs, dont :

 Les « Clean tech »

 

Un secteur clef pour notre avenir, mais les risques de perte ou d’absences de rentabilité, sont énormes sur ce marché à cause de l’industrie Chinoise. La population active chinoise allant diminuer de 250 millions de personnes dans les 25/30 prochaines années, cela devrait changer la donne progressivement !

Néanmoins, 2015 fut une année record pour le financement des énergies renouvelables .(les investissements ont atteint 329 milliards de dollars.) Si la croissance des investissements est restée modérée (4%), cela est du à la baisse des coûts qui a engendré une  hausse de 30 % de  la capacité installée.  

Bien sur, La Chine attire déja près d’un tiers des investissements et est devenue, l’année dernière, la première capacité solaire installée. L’Europe représente  20% du marché, on a encore des progrès à faire !

 Les « Bio tech & Med tech »

 

Et les services à la personne, qui devraient être dynamisées par le vieillissement des populations européenne et Chinoise. Il ne serait pas acceptable que dans les prochaines années nous n’ayons pas de traitements pour la maladie d’Alzheimer, pour la Sclérose en plaque, et que n’ayons pas développé des robots utiles aux services à la personne. Nos excès de principes de précaution freinent inexorablement,  la mise sur le marché de molécules, les tests étant aujourd’hui plus couteux que la R & D,c’est tout simplement fou .

Quand aux robots pour les services à la personne, il semblerait que peu d’investissements en Europe s’intéressent à cette industrie.

D’autre part, on pourrait croire, que  les biotechs vont continuer à gravir des sommets. En 2015, celles ci ont généré  un chiffre d’affaires de 132 milliards de dollars, et, des profits records à 16,6 milliards de dollars , soit 12.57% !

Et bien non, il semblerait que  la dynamique ne soit plus là!.  Le chiffre d’affaires moyen des Biotechs a  a chuté de 13% en 2015. Les Biotechs  se rapprochant de plus en plus des big pharmas qui ont tendances à prendre de moins en moins de risques. En Europe nous avons encore des progrès à faire dans ce domaine.

Le business de l’immigration ,

 Ou « acquisition » de nouveaux consommateurs-contributeurs.

Hôtels, écoles, traiteurs, gardiens, opérateurs téléphoniques,  entreprises de transport, du bâtiment, médecins… beaucoup de monde profite déjà du « business » des migrants.

Cette nouvelle activité d’hébergement des demandeurs d’asile a été partiellement confié à des sociétés privées en Suède, la société Jokarjo a obtenu la plupart des contrats 

Nous savons aussi  que cela va couter 50 milliards d’euros à l’Allemagne en 2016 pour absorber économiquement, le million de réfugiés reçus en 2015. Mais nous oublions qu’une partie des 50 milliards sera dés la première année, du « revenu transféré » vers la consommation de construction, de santé,  d’éducation,  d’énergie etc. Enfin, à partir du moment ou ces immigrés seront bien intégrés, ceux ci, de nouveaux consommateurs,  généreront  bien évidement de nouvelles richesses, si tout se passe bien ……

En France, en Europe, Il va donc nous  falloir agir rapidement ,et, cesser d’être idéologues & utopistes !

 

 Conclusion.

 Nous rêvions de la fin du Sida, du cancer, de la sclérose en plaques, etc., nous rêvions de voir l’humanité beaucoup plus humaine, plus sure. Mais, les fonds ont mis leurs centaines milliards de dollars dans Apple, Twitter, Facebook, Amazon  et Google. Il est clair que , si cela ne change pas rapidement, et si nous n’investissons pas dans le vieillissement, les Medtech,  et dans la gestion des flux migratoires liés à l’explosion de la démographie d’un continent, nous assurerons  en occident, un avenir assez déplorable à nos enfants!

Tout cela est de la Macroéconomie, et tout nos gouvernants le savent