Donald Trump a remporté l’élection présidentielle pour de nombreuses raisons qui ont été mal cernées et gérées par sa concurrente, et, par les médias.  

La première,  c’est que Trump est  totalement décalé de l’establishment installé, qu’on pourrait appelé en simplifiant, l’élite urbaine écolo-bobo. Une élite quelques fois méprisante vis à vis des laissés pour compte territoriaux, des territoriaux très affectés par la très forte inflation au cours des quatre dernières années. 

Si on analyse globalement les citoyens dans les démocraties perçoivent aujourd’hui de plus en plus leurs dirigeants comme des impotents, et, donc les électeurs ont de plus en plus tendance à se tourner vers des hommes et des femmes à Poigne. Vers des leaders s’affirmant forts et, s’en tenant à un cap précis et clair, comme Trump, Giorgia Meloni, Javier Milei, Viktor Orban etc.

En conséquence, chez nous en France et en Europe, les politiciens devraient aussi faire leur introspections, et, revenir des politiques qui mettent en œuvre leurs promesses sans hésitation, loin des calculs d’appareils et loin de l’entre-soi des élites urbaines devenues écolo-bobos . Ils devraient être inébranlables pour #deliver (comme on dit en anglais).

Les citoyens des démocraties souhaitent aujourd’hui des leaders forts des chefs d’état à poigne qui ne plient pas face à l’adversaire et qui s’opposent à ces méprisants systèmes politiques élitistes. Qualifier ces candidats d’extrême droite ou de populistes, c’est mal analyser le ressenti actuel des citoyens vis-à-vis des politiciens …

Lire sur ces méprisantes élites urbaines écolo-bobos : https://bernard-jomard.com/2017/01/03/les-bobos-ont-ils-pris-le-pouvoir/

Les autres raisons étant:  

1. Appel au mécontentement des électeurs

• Trump a su capter le ressentiment d’une partie de la population, en particulier dans les régions industrielles du Midwest, touchées par la désindustrialisation et la perte d’emplois manufacturiers. Il a souvent dénoncé les accords de libre-échange, affirmant qu’ils avaient déplacé des emplois à l’étranger, notamment en Chine et au Mexique.
• Son slogan, « Make America Great Again » (« Rendre sa grandeur à l’Amérique »), a résonné auprès de nombreux électeurs qui se sentaient oubliés par les élites politiques traditionnelles.

2. Campagne populiste et anti-establishment

• Trump s’est présenté comme un outsider, opposé aux politiciens de Washington qu’il qualifiait d’ « inefficaces ». Sa campagne populiste et son style de communication direct lui ont permis de se démarquer de la candidate démocrate Kamala Harris, qu’il a souvent attaquée pour ses liens avec l’establishment politique.

3. Ciblage des électeurs-clés

• L’équipe de campagne de Trump a très bien ciblé les États clés (swing states) comme la Pennsylvanie, le Michigan et le Wisconsin, qui sont cruciaux dans le système du Collège électoral américain. Trump a gagné très largement des voix dans ces États pour obtenir la majorité au Collège électoral.

4. Utilisation efficace des réseaux sociaux

• Trump a utilisé aussi X anciennement Twitter et d’autres réseaux sociaux pour contourner les médias traditionnels et directement s’adresser à ses électeurs. Cette stratégie a été efficace pour mobiliser et galvaniser sa base de soutiens, qui a répondu favorablement à son ton non conventionnel et direct.

5. Critiques envers Kamala Harris

• Les critiques envers Harris, notamment liées à différents sujets ont affaibli sa campagne. Trump a aussi exploité ces sujets pour remettre en cause son intelligence 

6. Mobilisation de la droite conservatrice

• Trump a réussi à rallier à lui les électeurs conservateurs, même ceux qui étaient initialement sceptiques à son égard, en promettant de nommer des juges conservateurs à la Cour suprême et en soutenant des valeurs conservatrices. Cela a solidifié son soutien auprès de la droite chrétienne des américains musulmans de certains latinos et d’une partie plus importante que lors des dernières d’hommes noirs.

7. Eventuelle Interférence étrangère et campagnes de désinformation

• Il est aussi possible que des acteurs étrangers, aient cherché à influencer les électeurs américains par des campagnes de désinformation sur les réseaux sociaux, favorisant indirectement Trump. Bien que l’impact exact de ces campagnes soit difficile à mesurer, elles ont contribué à polariser l’opinion publique et à accroître la méfiance envers les institutions.

En résumé cette victoire est le résultat d’une forte mobilisation dans des régions industrielles en déclin, des votes influencés par des personnalités médiatiques populaires, et une campagne ciblant des thèmes nationalistes et conservateurs. Trump a également bénéficié du soutien de certaines personnalités publiques et de plateformes influentes, ce qui a renforcé sa présence auprès de certains électorats, notamment les jeunes hommes. Cette stratégie lui a permis de réduire l’avance démocrate parmi certaines populations traditionnellement favorables à ce parti, assurant ainsi sa victoire.

En somme, la victoire de Trump s’explique par une combinaison de facteurs économiques, sociaux et politiques, et par une stratégie de campagne locale très efficace, particulièrement dans les États décisifs pour le Collège électoral

Lire sur les relations entre Trump et les médias : https://bernard-jomard.com/2017/11/23/donald-trump-et-les-fakes-news-les-4-verites-sur-relations-entre-les-medias-et-donald-trump/

Article publié sur plusieurs médias & blogs sur deux continents dont Forbes

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