L’Intelligence Artificielle va-t-elle Dépasser l’Intelligence Humaine ?


Chaque jour, médias et experts annoncent l’avènement d’une intelligence artificielle capable de supplanter l’Homme. Pourtant, ce débat n’est pas nouveau : dès le XIXᵉ siècle, Andrew Ure imaginait des usines sans ouvriers, et plus récemment Jeremy Rifkin prophétisait « la fin du travail ».

D’où vient l’intelligence du cerveau humain ?

Le cerveau est un organe fascinant : près de 100 km de vaisseaux sanguins, environ 200 milliards de cellules, et un poids d’à peine 1,5 kg. Chaque cellule peut établir jusqu’à 5 000 connexions, générant ainsi plus d’un million de milliards d’interactions. Une véritable machine biologique.

Mais le cerveau n’est pas qu’un processeur. Il intègre les émotions, la mémoire des expériences sociales, culturelles et affectives. Cet ensemble forme ce que l’on pourrait appeler l’« esprit » : une intelligence critique, polymorphe, difficile à réduire à de simples algorithmes.

Les points forts du cerveau

Anticipation permanente : il analyse en continu les informations sensorielles et les confronte à la mémoire pour prévoir l’avenir.

Activité constante : il régule le sommeil, la faim, les émotions et les réactions d’urgence.

Choix raisonné : il évalue les options disponibles et retient l’hypothèse la plus plausible.

Les faiblesses humaines

Le cerveau aime aller au plus simple, quitte à tomber dans les pièges des croyances, des rumeurs ou des fake news. Il privilégie la rapidité et l’intuition, parfois au détriment de la vérification. De plus, bien qu’il ne représente que 1,5 % du poids du corps, il consomme 25 % de l’énergie : un facteur limitant.

Les atouts de l’intelligence artificielle

Puissance de calcul : les machines surpassent l’Homme par leur vitesse de traitement et leur capacité de stockage.

Mémoire : si le cerveau humain peut contenir environ 1 pétaoctet de données, les géants du numérique en stockent mille fois plus.

Perceptions sensorielles : l’IA progresse dans la vision (reconnaissance faciale), mais reste loin des capacités humaines pour l’odorat ou le toucher.

Langage : comprendre le sens profond d’une phrase ou l’ambiguïté d’un mot (« allez ! ») reste encore un défi majeur. Les chatbots dialoguent, mais peinent à rivaliser avec la complexité d’une conversation humaine consciente.

Les biais de l’IA

Comme le cerveau, l’IA n’est pas exempte de biais. Pire encore, elle peut renforcer des discriminations existantes, par exemple dans le recrutement ou l’accès au crédit. L’« espérance mathématique » qui permettait jadis de garder une chance, même faible, pourrait disparaître avec des algorithmes rigides et discriminants.

Lire sur les potentielles discriminations de l’intelligence artificielle : https://bernard-jomard.com/2018/09/10/lintelligence-artificielle-est-elle-discriminante-et-misogyne/

Conclusion

La question n’est pas tant de savoir si l’IA remplacera l’Homme, mais dans quelles proportions et dans quels domaines. Sur 26,6 millions de salariés en France, combien seront concernés demain ? Difficile à dire. Ce qui est certain, c’est que l’intelligence artificielle transformera profondément nos sociétés, notamment dans des secteurs clés comme la santé.

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