Le consensus, ou paradoxe d’Abilene, se révèle souvent plus nuisible qu’utile — qu’il s’agisse du climat, de l’économie, de la politique ou des conflits.
Sommes-nous condamnés au conformisme ?
Aujourd’hui, comme hier, citoyens, électeurs, investisseurs ou salariés, nous vivons dans un monde globalisé, largement influencé par Wall Street, les stratégies politiques et les modes climatiques.
Mais devons-nous continuer à suivre aveuglément le consensus — souvent dicté par les médias, les communicants politiques ou certains “experts” — alors qu’il conduit si souvent à l’erreur ? Ces mêmes experts, parfois esclaves de leurs modèles ou biaisés par l’intelligence artificielle, ne voient jamais venir les véritables “cygnes noirs”.
Souvenirs de prévisions erronées
En 1975, les médias annonçaient un “refroidissement global” de la planète.
Dans les années 1980 et 2000, on glorifiait la désindustrialisation, le “temps libre” et les 35 heures.
En 1992, on prônait la démilitarisation ; en 2012, la dénucléarisation.
Tous ces “consensus” ont conduit à l’appauvrissement du pays et à un endettement que nos enfants devront assumer.
Lire : Comment être heureux aujourd’hui si nos enfants ne le sont pas demain ?
Le paradoxe d’Abilene
En économie, en politique ou dans les prévisions climatiques, le consensus produit plus souvent des erreurs que des réussites.
Ce phénomène est connu sous le nom de paradoxe d’Abilene : chacun accepte une décision collective qu’il désapprouve individuellement, simplement par peur d’aller à contre-courant.
En pratique, ce consensus sert à “faire élire” une idée, un parti ou un produit.
Pour les politiques, il s’agit de séduire des électeurs écologistes ou partisans du “temps libre”.
Pour les financiers, d’attirer l’épargne vers les marchés les plus lucratifs.
Résultat : salaires stagnants, désindustrialisation et politiques économiques souvent contre-productives.
Règle de base en investissement :
« On n’attrape jamais un couteau qui tombe.”
Le consensus : vrai un instant, faux le lendemain
Le consensus n’est valable qu’à un moment donné — un momentum souvent très court.
À court terme, on perd toujours ; à long terme, on finit toujours par mourir.
D’où l’urgence de remettre en question les certitudes collectives.
Erreurs de prévisions : une constante historique
Quelques exemples éloquents :
- 1975 : “Refroidissement global” annoncé (voir source)
- 1983 : la France en faillite, contrainte d’emprunter à l’Arabie Saoudite (Opération Joséphine)
- 1987 : krach boursier du “Black Monday”
- 1999 : entrée de la Chine à l’OMC, saluée comme une “garantie contre les déséquilibres commerciaux”
- 2008 : faillite de Lehman Brothers, non anticipée par le consensus
- 2015 : fausses prévisions sur la croissance française, l’euro-dollar, les BRICS ou les prix du pétrole
Le même scénario se répète : excès de confiance, prévisions erronées, puis crise.
L’énergie et le climat : entre idéologie et réalité
Les écologistes ont souvent prôné la fermeture des centrales nucléaires, pourtant bien moins meurtrières que le charbon ou les barrages.
Résultat : dépendance au pétrole du Moyen-Orient et au gaz russe.
De même, les prévisions sur l’épuisement du pétrole ou sur les BRICS se sont révélées fausses.
Concernant le climat, rappelons qu’en 1975, les mêmes médias parlaient de “refroidissement global”.
Aujourd’hui, le consensus inverse parle de réchauffement.
Les faits montrent surtout que la croissance démographique et la pollution rendent les équilibres climatiques de plus en plus instables.
Études récentes :
L’arrogance des générations modernes
Chaque génération se croit plus intelligente que la précédente, persuadée que les erreurs passées venaient d’un manque d’outils.
Pourtant, malgré l’informatique et l’intelligence artificielle, les crises se répètent — toujours provoquées par les mêmes excès de confiance, d’endettement et de spéculation.
Depuis la “South Sea Bubble” de 1720 jusqu’à Lehman Brothers en 2008, nous n’avons cessé de courir après des illusions collectives.
Conclusion
L’histoire économique montre une accélération vertigineuse de la croissance mondiale :
- PIB mondial doublé en 500 ans (1000–1500),
- puis en 200 ans, 120 ans, 50 ans, 40 ans… jusqu’à moins de 15 ans aujourd’hui.
Mais cette course à la croissance repose toujours sur les mêmes bases fragiles : le consensus, le conformisme et la dette.
Le véritable progrès viendra peut-être, non pas du consensus, mais du courage de penser différemment.
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