Le Diable s’habille-t-il toujours en Prada Dessous de la Mode et des Instagirls Instagram. Ou Welcome dans ce Monde des Fashion Editors et des Instagirls
Les Mannequins ne sont plus des princesses.
Hier, les Mannequins étaient traitées comme des princesses, les coiffeurs, photographes, retoucheurs, stylistes juniors et assistants percevaient eux, lors des défilés ou Fashion Weeks des rémunérations motivantes. Mais aujourd’hui, dans ce monde de Fashion Editors, il arrive de plus en plus souvent que le mannequin ou l’Instagirl ait à payer son billet d’avion pour se rendre à un shooting, et que lesdits stylistes ou coiffeurs vivent dans la précarité. La mode couture et prêt-à-porter, une profession ou le luxe et la pauvreté se côtoient en permanence.
Le Luxe c’est tout de même 20% du CAC 40
Savoir que les secteurs de la mode et du luxe pèsent près d’un cinquième du Cac 40
Du haut de ses 150 milliards d’euros, le numéro un de la cote LVMH représente à lui seul 9,4% des 1.580 milliards d’euros de l’indice pris dans son ensemble. Si l’on ajoute Kering, à la septième place, 3,9% suivi d’Hermès 3,8% . Soit un total de :17,1%
C’est bien plus que les quatre financières réunies (Axa, BNP Paribas, Crédit Agricole, Société Générale, qui pèsent 11,6%), que le pétrole, dont les deux membres (Total, en deuxième position avec 8,9%, et TechnipFMC) totalisent 9,8%, enfin que l’automobile qui, même si le secteur comporte quatre valeurs (Renault, Peugeot, Michelin et Valeo), représente moins de 5% de l’indice.
Mannequin Franco-Italo- Britannique: https://www.instagram.com/allisoro/
Comment cette profession a-t-elle évolué depuis son apparition chez Worth
Le secteur de la mode et du luxe est en pleine croissance. C’est le secteur de l’image, des précurseurs du « Dress for Success », alors qu’il n’y a jamais autant eu d’asymétrie et de précarité dans cette activité opaque et surexposée, activité censée créer du désir. Jamais eu autant de décalage entre le prix des vêtements promus et celles/ceux qui les porte, entre les lieux où elles/ils évoluent professionnellement et les lieux où elles/ils vivent avec difficultés leurs vies privées.
Pourquoi les salariés de ce secteur acceptent ces conditions.
Avoir la chance de travailler dans la mode même gratuitement permet d’améliorer son image et son statut social, car malheureusement, on envie tous, nous amoureux des marques, celles/ceux qui travaillent dans ce secteur. La plupart des acteurs de cette industrie pensent eux s’émanciper alors qu’ils s’assujettissent souvent à la précarité. Un secteur d’activité où toute objectivité a disparu, ou ce sont des jugements humiliants permanents, le produit, le mannequin, qui était cool, peut devenir du jour au lendemain moche, ce qui était désirable hier ne l‘est plus aujourd’hui.
La Star Chinoise Becky Li
Évolution marquante de ce secteur
Ce secteur qui s’adresse aux nouvelles élites de la mondialisation est entré assez récemment dans l’ère des « Fashion Editors ». Elles/ils sont devenus les personnages clefs. On citera bien sur l’ex-rédactrice en chef de Vogue Paris Carine Roitfeld. Aujourd’hui, ce sont eux/elles les pros de la communication, qui aident à positionner les brands, qui composent les looks, qui valident ou pas le style, et supervisent l’ensemble.
https://www.instagram.com/saschalilic/
Les Fashion editors sont devenus indispensables.
En fait les « fashion editors » sont aujourd’hui devenus indispensables à la profession. Eux seul(e)s ont été capables d’instituer une connivence entre la mode et les médias. Médias qui font vendre la mode dont les très profitables accessoires, et, cela depuis que la couture pour survivre, c’est attachée dans les années70 à développer son prêt-à-porter. Depuis l’apparition de ces « fashion editors » le génial créateur dit inspiré est juste devenu le chef d’orchestre, le People, le faire valoir médiatique.
Aujourd’hui tout est devenu médiatisation acharnée, influence, Instagram et Instagirls . Lire mon billet sur le sujet: http://bernard-jomard.com/2018/03/23/comment-devenir-influencer-instagirl-tout-savoir/. Tout est entré dans la sphère de ces « Fashion Editors » grands gourous des contenus, de l’engagement, des followers, du buzz et de l’image. Tout se résume à du « trading d’influences », d’où les rémunérations faramineuses des stars influencers, Instagirls d’Instagram.
Ces « Fashion Editors » ont souvent quitté le média qui leur avait assuré la notoriété pour créer leurs propres publications de luxe. Elles/ils sont de plus en plus nombreux on citera l’irlandais Alastair McKimm (Supreme) , la Britannique Katie Grand (Marc Jacobs) , la Russe Lotta Volkova (Balenciaga) ou l’Américaine Sarah Richardson.
Les Stars !
Que va-t-il se passer dans ce microcosme
L’affaire Weinstein qui n’a d’abord touché que le monde du cinéma a donné des idées aux « acteurs » de la mode. Monde où les humiliations, le harcèlement sexuel, l’opacité, et la maltraitance y sont assez communs.
Un Monde où les mannequins ou poupées de son « inanimées » sont traitées comme des cintres. Elles doivent souvent se changer nues devant leurs collègues, et ne disposent pas de siège pour se reposer, un monde aux horaires très élastiques.
Un monde où la présence en boîtes de nuit après le show est fortement recommandée sous peine de se faire remplacer pour une/un « New Face » de 15 ans. Un(e) New face faisant du 32 chez les femmes ou du 42 chez les hommes, cela après 48 ou 72 heures de jeune bien sûr.
Model+ Instagirl Aiyaadams Allemagne
Très récemment et donc à cause de cette affaire Weinstein, les mannequins stars lire:Forbes: https://www.forbes.com/pictures/59f65cc231358e542c04644e/the-worlds-highest-paid-m/#41c27a353a44 se sont enfin emparées de ce sujet « maltraitances » . Elles furent ensuite relayées par le Boston Globe lire : https://www.bostonglobe.com/metro/2018/02/16/beauty-and-ugly-truth/c7r0WVsF5cib1pLWXJe9dP/story.html
L’éthique ou conceptions morales sont la
Et les choses ont enfin bougé, la règle ne sera plus la dévotion totale, des normes sont en train d’être rédigées , celles-ci définiront âge et rémunérations minimum, encadrerons tout ce qui touche à la nudité, aux positions suggestives, aux relations entre intervenants. Des tables rondes et formations sont désormais planifiées dans la plupart des organisations et agences.
Les entreprises du secteur semblent avoir enfin compris que le respect des mannequins est fondamental, seule question, coiffeurs, maquilleurs assistant(e)s ou retoucheurs seront-elles/ils associés à cette évolution positive.
Après avoir commencé à respecter les humains, ce secteur va s’attaquer au respect des animaux. La fourrure, le cuir et les peaux de crocodiles devraient bientôt être bannis
Enfin comme pour le football il y a un Mercato du luxe. Les Out, Guillaume Henry, Felipe Oliveira Baptista, Christopher Bailey, Lucas Ossendrijver, Kris Van Assche, Kim Jones, Serge Ruffieux, Phoebe Philo, Thomas Maier, et Les In, Hedi Slimane, Lisi Herresbrugh, Guillaume Henry , Kris Van Assche, Vigil Abloh…
Enfin quelques chiffres sur ce secteur masculin qui habille les femmes. D’après l’étude de « The Business of Fashion » sur les 370 créateurs à la tête de 310 marques présentes à l’une des quatre grandes fashion weeks , 40% étaient des femmes, ce chiffre tombe à 37% à Paris et à 31% à Paris .
A lire, Post sur l’influence Marketing, les Influencers ou Instagirls d’Instagram : https://bernard-jomard.com/2018/03/23/comment-devenir-influencer-instagirl-tout-savoir/
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