Diriger un pays une entreprise c’est anticiper


Alors pourquoi nombre de rébellions qui ont lieu dans des villes riches n’ont pas été anticipé ? Certainement, car Les outils économiques globaux sont totalement dépassés, et n’ont pas anticipé que nombres de citoyens veulent un retour à la proximité au local, alors que les politiciens n’ont qu’un objectif globaliser.

Instruments économiques dépassés

Aucun des instrument ne sont capables d’évaluer ce que ressentent les citoyens, et, si le PIB par habitant des grandes villes (Paris: 60.000 $, Hong Kong 40.000 $, et Santiago du Chili 18.000 $ une des villes les plus riches d’Amérique Latine) ce PIB détermine donc le revenu moyen de l’économie d’une ville , il n’exprime en rien, le sentiment qu’ont les gens d’être traités équitablement .

/Il parait aujourd’hui évident que ces populations ne sont pas satisfaites de leur quotidien. Et, en France hors le problème du coût du logement dans les grandes villes , ce sont plutôt les périphériques qui se rebellent.

Car la globalisation c’est avant tout la baisse des inégalités entre pays, mais surtout la hausse des inégalités à l’intérieur des dits pays!

Un ressenti de déclassements et désenchantement croissants

Hier dans nos économies avancées c’était assez simple. Vous pouviez prévoir le taux de croissance, d’inflation, d’épargne et de chômage et vous pouviez alors planifier votre niveau d’investissements et de croissance. Mais ça c’était oublier le ressenti de déclassements et désenchantement croissants. C’était surtout et aussi de pas se rendre compte qu’on était face à des effondrements, économiques et sociaux. Il suffit de voir l’augmentation du nombre de SDF de Los Angeles à Paris pour s’en rendre compte.

Mais ça, c’était aussi hier, car aujourd’hui en France, au Chili, à Hong Kong, au Liban, etc, les consommateurs citoyens ont tous l’impression de subir un grand déclassement. Et, ce désenchantement a généré la création de mouvements d’entravés sans avenir très inquiétant pour le futur économique de certains pays.

Conflit entre le consommateur et le travailleur qui ne font qu’une seule personne

Depuis une quinzaine d’années grâce au libre-échange et à l’internet, la plupart des citoyens consommateurs étaient plutôt satisfaits de disposer chez eux d’offres mondiales. Ce consommateur qui in fine a toujours raison s’est au fil du temps rendu compte qu’il était aussi un travailleur et que ses deux positions étaient antagonistes. Et, il a pris conscience que cette position divergente, vouloir des prix bas et un pouvoir d’achat qui augmente n’était pas compatible avec le modèle économique existant.

Un monde ou tout un chacun dépends pour beaucoup de la Chine

Mais disposer d’offres mondiales, veut aussi dire être totalement dépendant de produits manufacturés, dont les produits liés à la santé produits provenant de nombreux pays mais surtout de Chine.

Autre risque : La japonisation de l’économie européenne signe de défiance vis-à-vis du système : https://bernard-jomard.com/2019/07/01/%EF%BB%BFa-cause-des-taux-bas-ou-negatifs-allons-nous-assister-a-la-japonisation-de-leconomie-europeenne/

L’entrepreneur va devoir s’intéresser aux sciences sociales et envisager de relocaliser tout ou partie de sa production.

N’ayez aucun doute là-dessus, aujourd’hui vous dirigeants pour survivre vous allez devoir vous intéresser aux sciences sociales et à ce qui vous environne.

Car ces mouvements diffus de citoyens consommateurs ne peuvent être anticipés, car, ils échappent à toutes analyses basées sur le passé. Il va certainement aussi falloir intégrer que ces nouveaux visages de la contestation sont en fait le reflet du début d’une lente démondialisation.

Retour vers la relocalisation économique et politique

Un retour vers la relocalisation économique et politique, un abandon progressif des accords transnationaux et un retour à la décentralisation et à la maîtrise locale de la plupart actions de la vie, dont bien sûr la consommation de produits industriels ou agricoles, mais aussi d’éducation, de santé, et de services.

Choc de défiance entre l’urbain théoricien mondialisé et le périphérique décalé qui reste vraiment attaché au local

Ce changement de comportement touche avant tous ceux qui consomment 100% de leurs revenus. Ce sont bien sur le bas des classes moyennes, les mères célibataires et les personnes déconnectées du système, retraités pauvres, et jeunes diplômés percevant un salaire de plus en plus faible à cause de l’excédent de stock de diplômés dans certains pays.

Les préjugés clivants des théoriciens urbains très diplômés et mondialisés n’ont fait qu’amplifier et fédérer le mal-être des périphériques décalés. Périphériques décalés qui n’ont aujourd’hui et c’est nouveau que défiance vis-à-vis des organisations politiques ou syndicales existantes, d’où la totale autonomie locale des positionnements idéologiques. Lire analyse sur ces nouveaux urbains sur diplômés et mondialisés : https://bernard-jomard.com/2017/01/03/les-bobos-ont-ils-pris-le-pouvoir/

Point positif ces nouveaux consommateurs citoyens ne sont pas du tout anticapitalistes, ce qu’ils remettent en cause c’est les centres de gravité économiques actuels. En simplifiant on pourrait dire, que les rapports sociaux qu’ils souhaitent c’est plus de local de redistributif et de participatif.

Pourrait-on assister à un « Printemps » de certains pays avancés.

En France, Avec la mise en place des 35 heures qui ont privilégié le temps libre aux revenus qui furent ensuite gelés, suivis de la crise de 2008, et la fin des augmentations, l’ascenseur social s’est immobilisé pour les moins favorisés. C’est-à-dire ceux qui ont toujours eu des difficultés à boucler les fins de mois. Mais ce qui est nouveau c’est que ceux-ci sont aujourd’hui persuadés que leurs enfants vivront beaucoup moins bien qu’eux. Enfin, ceux-ci n’ont plus du tout confiance en l’avenir et ne se sentent plus représentés.

De surcroît, ils se sentent ignorés, méprisés par ces théoriciens d’urbains éduqués. Leur contestation du système mondial figé et établi leur vaut souvent plus d’humiliation que de la considération. Si les chefs d’entreprises et les politiques ne prennent pas garde, ces révoltes initialement de nature économique pourra faire place demain à des mouvements populistes destructeurs, des « Printemps » vantés par les démocrates mais qui pourraient amener des régimes autoritaires. Lire sur la naissance des contre sociétés populistes :

https://bernard-jomard.com/2017/03/27/populisme-nationalisme-et-naissance-de-contre-societes/

Sciences Sociales et Temps longs

On en revient toujours aux sciences sociales, et il semble évident que tout ces pays ont besoin de « turnaround » ou de « disruption » comme on dit dans les entreprises . Les politiques devraient eux revenir au Temps Long dont pour le secteur de la santé au lieu d’être obsédés par le temps court et leur image ou buzz du jour.

Les Gouvernants devraient mieux gérer pour d’abord baisser les prélèvements dont la TVA. Les entrepreneurs eux devraient prendre garde car si leurs salariés sont systématiquement en stage ou en CDD, ce qui les prive de crédits leur permettant de s’établir. Si leurs revenus même pour les diplômés, ne leur permettent pas de vivre harmonieusement et de joindre les deux bouts. Les-dits salariés qui sont aussi des consommateurs et contributeurs se rebelleront tôt ou tard quitte à détruire le « système ». Et on se retrouvera alors si on est chanceux qu’avec des consommateurs asiatiques et éventuellement américains.

Enfin et c’est fondamental, les citoyens de la plupart des pays sont pour un retour au local à la proximité, les gouvernants et les entrepreneurs ne devraient pas l’oublier!

Post publié sur Forbes et X autres médias

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