Demain en 2026 comment rendre nos enfants plus heureux


Ou simplement dans ce monde désorienté que faire pour rendre nos enfants plus heureux que nous

Pendant des décennies, l’ascenseur social a permis aux plus volontaires de vivre mieux que leurs parents. L’effort et le travail constituaient des promesses crédibles de progrès. Mais depuis l’ère de la mondialisation, si les écarts entre pays se sont réduits, les inégalités à l’intérieur des nations n’ont cessé de se creuser. La France n’échappe pas à cette tendance. Que peut-on attendre pour les générations à venir ?

« Travaille bien à l’école et tu réussiras dans la vie »

Cette promesse fondatrice vacille. Les enquêtes internationales et nationales se succèdent et dressent un constat préoccupant : le niveau scolaire des élèves français recule. Dans la plupart des disciplines fondamentales, ils maîtrisent moins bien les bases que leurs homologues européens.

Un indicateur est particulièrement révélateur : à l’entrée en classe de 6e, entre 30 et 50 % des élèves, selon les territoires, sont incapables de lire à voix haute 120 mots par minute. Un signal d’alarme pour l’avenir économique du pays, tant l’école demeure un pilier central de la prospérité. Pourtant, ce problème majeur reste largement sous-estimé dans le débat public.

Les chiffres en mathématiques et en sciences confirment cette dégradation. Les élèves français de CM1 obtiennent en moyenne 485 points en mathématiques et 488 en sciences, plaçant la France à la dernière position du classement européen, loin derrière la moyenne de l’Union européenne (527 en mathématiques et 522 en sciences).

L’égalité au prix de l’échec ?

Cette situation pose une question de fond : la France a-t-elle sacrifié l’excellence au nom d’une égalité mal comprise ? La formule d’Alexis de Tocqueville résonne encore aujourd’hui : « Les Français préfèrent l’égalité dans la misère à la prospérité dans l’inégalité. »

Dans un pays où l’ambition est parfois suspecte et où les élèves performants sont de plus en plus stigmatisés, l’idée selon laquelle l’amour et la tolérance suffiraient à garantir la réussite des enfants s’est largement imposée. Or, l’expérience montre que sans effort, discipline, persévérance et motivation, la réussite reste hors de portée.

Certains observateurs attribuent l’échec scolaire à l’essor du modèle de « l’enfant roi », élevé dans une culture du refus de la contrainte, au nom d’une utopie éducative. D’autres pointent des parcours marqués par le désengagement parental ou une éducation confiée quasi exclusivement à la collectivité. Dans les deux cas, la valeur de l’effort a été reléguée au second plan.

Méritocratie ou apartheid social ?

La croyance dans une méritocratie accessible à tous est aujourd’hui fortement remise en cause. Naître dans une petite ville de moins de 20 000 habitants, désindustrialisée, éloignée des grands axes de transport, privée de gare et frappée par un chômage élevé, réduit considérablement les perspectives d’ascension sociale.

Dans ces territoires enclavés, il faudrait parfois cinq à six générations à un enfant issu d’un milieu modeste pour espérer rejoindre les classes moyennes supérieures. Car même avec de la volonté, les opportunités manquent. Le lieu de naissance détermine les réseaux sociaux, professionnels et culturels, souvent pour toute une vie.

La mondialisation et la désindustrialisation ont figé le destin de nombreuses villes françaises, tout comme les frontières sociales, qui prennent désormais l’allure de véritables castes. Le travail acharné n’est plus une garantie de réussite.

Un marché du travail plus dur, plus sélectif

Autrefois, la progression salariale reposait en grande partie sur l’ancienneté. Aujourd’hui, cette logique a disparu. Dans les secteurs qui recrutent et rémunèrent le mieux, la compétition est intense et la sélection permanente. Le monde du travail fonctionne désormais selon des règles proches du darwinisme économique, où seuls les plus performants parviennent à tirer leur épingle du jeu.

Dans ce contexte, se situer parmi « les premiers de cordée » devient un enjeu central. Les carrières se jouent dans des environnements où la pression et l’exigence sont constantes.

Investir tôt dans l’éducation

Face à ce constat, une conclusion s’impose : l’investissement éducatif relève de plus en plus de la responsabilité des familles. Choisir un établissement scolaire de qualité, quitte à s’éloigner de l’école de secteur ou à opter pour un enseignement payant, peut constituer un choix déterminant à long terme.

De même, favoriser l’ouverture culturelle et géographique — par le sport, les séjours éducatifs ou les expériences à l’étranger — permet aux enfants d’élargir leurs horizons et de sortir de leur déterminisme social.

L’effort et la motivation restent indispensables, mais ils ne suffisent plus. La réussite passe désormais aussi par un facteur différenciant : créativité, originalité, talent spécifique. Identifier le point fort de son enfant et l’accompagner dans son développement devient un levier stratégique.

Écrans, sédentarité et perte de l’ambition

Enfin, la sédentarité liée à l’omniprésence des écrans contribue à affaiblir le goût de l’effort et de la compétition, pourtant essentiels dans la vie sociale et professionnelle. Beaucoup de jeunes, témoins du déclassement économique de leurs parents, ont perdu confiance dans le système et renoncé à toute ambition.

La réponse est pourtant simple : remettre les enfants en mouvement. L’activité physique stimule l’intelligence, l’action nourrit la réflexion, là où les écrans figent les corps et les esprits.

Une responsabilité parentale décisive

Plus que jamais, l’avenir des enfants repose sur l’implication de leurs parents. À eux d’investir, d’innover, d’écouter et de comprendre les capacités singulières de leurs enfants. À eux aussi de transmettre le sens de l’effort, d’aider à accepter les contraintes nécessaires à la réussite et de cultiver la persévérance.

L’optimisme reste permis. Avec de l’envie, de la constance et un accompagnement adapté, il est encore possible, en une génération, de briser les barrières sociales qui en auraient autrefois nécessité plusieurs. Le chantier est immense, mais l’enjeu — l’avenir des enfants — est essentiel.

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